Derrière les murs

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Derrière les murs

Vidéo suivie d'une série de photos

“Derrière les murs” est un parcours initiatique qui explore librement la mémoire d’une ancienne vallée industrielle de l’Isère.

Cette fiction en deux temps emmène le spectateur dans l'atmosphère fantomatique d'un village déserté, de ses ruelle, à l'intérieur de ses maisons en ruine.

Une projection immersive grand format le plonge d'abord dans une errance extérieure, puis de petits tirages, tels des fenêtres, lui dévoilent des mises en scènes des espaces intérieurs.

La mise en scène de ces lieux dévoile une vie parallèle complètement imaginé par l'auteure, qui s'est imprégnée du décor jusqu'à expérimenter concrètement le sentiment de sa propre disparition.

 

L’entrée dans ce lieu est inquiétante, et douce comme un rêve. Une vallée profonde me conduit à un village encaissé. Il me semble être déjà venue par ici...Le ciel n’existe pas, à sa place se dresse un gigantesque mur de roches menaçantes, qui se fond dans une brume épaisse. Je vois une route là-bas…Mais elle ne semble mener nulle part. Une longue errance commence, au milieu d’un paysage figé, glaçant. Maisons et jardins demeurent silencieux, le temps s’est arrêté.

Je voudrais fuir, mais une sorte de nécessité intérieure me pousse à l’exploration.

Certaines bâtisses semblent me regarder de leurs yeux vitreux, comme pour m’attirer à l’intérieur.

Soit, j’y vais. Je me laisse engloutir par ces murs, traînant une solitude pénible.

J’arpente des ruines, en quête désespérée d’une présence, d’une trace, je fouille ces vestiges du passé, y guettant des histoires oubliées.

Une porte bouge, une ombre agite le motif d’une tapisserie…Serait-ce le vent ?

Ou mes yeux me trompent-ils ? Il n’y a pourtant ici personne d’autre que moi.

Suis-je la dernière survivante d’un lieu tombé dans l’oubli ? Ou suis-je moi-même ce fantôme que je cherche, prisonnière du temps et de la mémoire de ces lieux ?

Mon corps épouse les aspérités du décor, imprègne les murs pour revêtir cette absence et raconter ce qui n’est plus.

 

Travail conçu sous forme d'installation en deux parties, démarrant par une projection grand format, puis donnant l'accès à de petits tirages 20*30 montés sur chassis. Le spectateur peut ainsi faire l'expérience de l'entrée progressive dans un monde fictionnel de plus en plus détaché du réel, et laisser son imagination,stimulée par ces évocations de présence fantomatique, se perdre au-delà de l'image.