High Land

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Quelle destination d’Europe peut encore assouvir la soif d’un voyage aventureux, où des paysages bruts, empreints d’une beauté primitive et sauvage, fruits de l’union intransigeante entre mer et montagnes, forment le théâtre d’une histoire légendaire, alimentant le fantasme du voyageur en quête de dépaysement ?

Ce haut lieu de l’exotisme nordique, savant mélange d’hospitalité toute anglo-saxonne et d’extrême austérité d’une nature caractérielle, sur fond d’un sombre passé aux anecdotes sanglantes, n’est autre que l’Ecosse, et sa terre mythique des Highlands.

Les 8 habitants au km2 de la région des Highlands en font la destination de l’errance par excellence : rencontres incongrues au gré des vents, road-trip sur les single tracks road qui sillonnent les ¾ du pays, et qu’ils convient d’emprunter pour bien se perdre.

Ici, loin de la beauté prémâchée d’une vallée bucolique suisse par une belle soirée d’été, la nature ne fait pas de concessions. En son décor se jouent les plus grandes scènes météorologiques d’une pièce écrite à la force des éléments, et ce paysage théatral et intemporel résonne sombrement en chaque spectateur, forcé au respect et à la contemplation.

 

Lors de ce premier voyage, j’emporte avec moi la biographie de Marie Stuart, écrite par Stefan Zweig. Je traverse ces terres accompagnée par cette tragique et rocambolesque histoire d’une femme qui fût reine de France à 6 ans, revint en Ecosse pour y être couronnée, et qui finit prisonnière de sa rivale anglaise, maintenue captive durant 19 ans.

Intrigues nouées à l’ombre des châteaux, évasions maritimes, espoirs amoureux ou religieux,

là dans ce décor vibrant, marqué par les épisodes de cette vie romanesque, une aventure parmi tant d’autres qui hantent ces terres, se raconte une fiction intime, subtil mélange d’imaginaire collectif et personnel.